Le masque de San
C’est l’histoire d’un masque, perdu dans une collection occidentale, qui retourne sur sa terre natale au Mali, et celle d’un homme, devenu au fil du temps le passeur d’un monde à l’autre, du monde occidental au monde africain. Construit comme un road-movie ethnologique, le film évolue à mesure que tous deux s’enfoncent dans la brousse africaine, dans des territoires où magie et réalité se répondent.
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Avec
Bakary Sangaré (de la Comédie Française), Youssouf Tata Cissé, Anne Kreis
Scénario et dialogues
Serge Ellenstein et Jacques Sarasin
Format
Long-métrage de 1’23’'22
Producteur
Jean-Marc Fröhle - Point Prod SA
Coproducteurs
Alberto Chollet et Françoise Mayor - RTS
Chargée de production
Hélène Faget
Producteur exécutif
Acte 7 à Bamako
Une coproduction
Radio Télévision Suisse - SRG SSR
Avec la participation de
TV5MONDE, de Cinéforom et le soutien de Loterie Romande, Suissimage, l'Office Fédéral de la Culture (Succès Cinéma).
Image
Remon Fromont
Musique originale
Tom Diakité
Musique originale électronique
Jean-Marc Foussat
Son
Alexandre Andrillon
Montage
Jean Reusser
1er assistant réalisateur
Serge Elleinstein
Directeur de production
François-Christophe Marzal
Chef monteur
Jean Reusser
Mixeur
Jean-Guy Véran, Mac Tari
Monteurs son
Benoît Gargonne et Nicolas d'Halluin
Bruitage
Daniel Gries
Confromation et étalonnage
Michaël Cinquin
Directeur artistique
Bernard Josse
Note d'intention
Depuis qu’il a réalisé les adaptations du bambara en français de mon premier long métrage « Je Chanterai Pour Toi », Youssouf Tata Cissé est devenu un ami. Il y a quelques mois, il m’a interpellé : Alors Jacques, quand est-ce qu’on le fait ce film sur les masques ?
Un film sur un masque...Alors que les musées d’ethnographie en regorgent, et que des cinéastes tels que Jean Rouch et Alain Resnais se sont déjà immergés avec succès dans le sujet...Puis l’idée m’est venue de réaliser un film impressionniste, sans paroles ; et au fur et à mesure de son développement, de toute la richesse qu’il pouvait recéler et des personnages qui sont venus s’accoler à Youssouf, l’écriture scénario s’est épanouie dans la fiction. C’est là que la magie du pays et de son histoire pourront le mieux s’exprimer.
Fort de mon expérience du tournage d’un long métrage au Mali en 2001, je sais ce que ce pays peut apporter comme matière cinématographique, de manière naturelle...sa lumière, ses couleurs, son atmosphère, ses sons, et l’étonnement à chaque coin de rue de se retrouver face à une image incongrue. Je tiens absolument à profiter au maximum de ces situations. C’est pour cela que les séquences les plus importantes seront tournées à deux caméras.
Le style de mise en scène sera simple, classique et axé sur nos personnages, qui sont la richesse du film. Pas de grue, pas de rails de travellings je pense, maisune réactivité etune souplesse de moyens et d’esprit que je trouve capitale.
Youssouf et Mamadou ne sont pas des acteurs professionnels, mais ils le sont naturellement. Ils connaissent leur sujet mieux que tout le monde. Les discussions que j’ai eues avec eux ont grandement nourri le scénario et cette histoire m’a été racontée par l’un d’eux. Jen’aipas l’intention de les limiter à un texte qui me mettra dans une situation où je n’aurai plus la possibilité de capter la richesse de leur improvisation. J’ai donc choisi de leur donner des intentions et des directions, et de leur demander d’improviser autour des ces intentions et d’interpréter ainsi leur propre rôle. La présence de Bakari Sangaré, acteur professionnel quant à lui, permettra d’orienter et de canaliser leur jeu. Je crois aux vertus du cinéma, donc au hors champ, tout ce qu’on doit ressentir par nous-mêmes et qu’on ne nous dit pas... au détour d’un gros plan, surgira parfois l'âme du film, sa vérité, sa magie, qui sera soutenue par une musique composée et jouée par Salif Keita dont le travail se rapproche le plus de l’impression que je désire que ce film dégage pour permette au spectateur d’accéder à la réalité magique de ce pays.