Villa Amalia
Comme la goutte d’eau fait déborder le vase, Ann voit une nuit Thomas embrasser une autre, et elle décide de le quitter, de tout quitter. Elle est musicienne, seule la musique la tient mais ne la retient pas. Elle ne tient qu’à la musique. Avec l’amitié de Georges, surgi de son enfance, elle rompt et fuit, part à la rencontre de son origine et de son destin, trouve une île, là où est la Villa Amalia.
Format
Long-métrage drame de 1h35
Production
Vega Film AG,
PointProd SA,
RTS - Radio Télévision Suisse
Teleclub AG
Producteur
Ruth Waldburger
Cinématographie
Edwin Horak
Montage
Sara Pazienti
Emplacement mix audio
Michael Schlömer
Montage son
François Musy, Gabriel Hafner
Sound Design
François Musy, Gabriel Hafner
Enregistrement audio
François Musy, Gabriel Hafner
Bande originale
Filippo Trecca, Ben Michael Mankhamba
Direction artistique et costumes
Lisa Meier
Note d'intention
J’ai rencontré Pascal Quignard à plusieurs reprises ces dernières années, avec l’idée commune d’un film possible, sans savoir ni trouver quoi jusqu’à maintenant. L’année dernière il m’a envoyé amicalement son livre Villa Amalia, et à la lecturedes premières pages, j’ai senti qu’un film pourrait venir de ce que ces mots me faisaient et mefont imaginer, un film de moi. Je suis intimement touché par cette façon de présenter un personnage au moment même où sa ligne de vie prend une direction nouvelle dont il ne sait rien encore, sinon qu’il y a une porte à ouvrir ou à forcer, un seuil à passer, que c’est une question de vie ou de mort, et que rien ensuite ne sera comme avant. On était perdu, on ne le savait pas, on le sait tout d’un coup et il faut partir au plus loin de soi pour se retrouver ou se trouver. Il suffit qu’Ann, ce personnage, soit témoin d’une scène après tout « pas si grave » comme on dit, pour qu’elle décide irrévocablement de changer sa vie, changer de vie, devenir une autre pour être elle-même. J’imagine une suite d’élans et de retenues, d’attractions et de ruptures douces ou violentes, une traversée de bruits et de silences, un itinéraire géographique, de lieu en lieu, qui répondrait au voyage mental de celle quis’en va. J’imagine un beau film. J’imagine un portrait de femme, avec ses énigmes et ses brusques clartés, ses éclats, à la recherche d’une lumière connue d’elle seule, habitée par la musique qu’elle fait comme on fait signe d’accueil ou de détresse. J’ai proposé à Isabelle Huppert d’interpréter cette femme, elle a immédiatement accepté.