Miséricorde
Un camionneur sans visage renverse Mukki, un jeune amérindien, avant de prendre la fuite, le laissant mort au bord de la route. Thomas, pêcheur européen venu s’isoler dans le Grand Nord canadien, s’élance à sa poursuite. Ce comportement intrigue la police canadienne, et singulièrement l’of cier Laurie Gagnon, qui souhaite apaiser les vieilles rancœurs qui minent la réserve indienne. Touché dans son orgueil, John, l’oncle de la victime, se met en chasse lui aussi. Tous ignorent toutefois que la décou- verte du camion noir, aux con ns des zones habitées du pays, va raviver des plaies avant d’apporter la justice.
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Avec
Jonathan Zaccaï, Evelyne Brochu, Daniel Gadouas, Charlie Arcouette, Marco Collin, Marie Hélène Belanger, Marthe Keller, Isabelle Caillat
Distribution
Suisse: Outside The Box Sarl
Canada: Film Option International


Sélections






Scénario
Antoine Jaccoud, sur une idée originale de Pierre-Pascal Rossi
Version originale
Française, couleur, DCP, 90 min
Producteur délégué
Jean-Marc Fröhle
Co-producteurs
Nicolas Comeau, Michel Merkt
Image
Filip Zumbrunn
Montage
Claudio Cea
Son
Christophe Giovannoni
Musique
Nicolas Rabaeus

Note d'intention
Avec MISERICORDE, j’ai voulu aborder la thématique du pardon. J’ai souhaité le faire en mettant en scène une situation dont le nœud se situe quelque part entre le pardon que l’on s’accorde et celui que l’on demande.
Pour aborder cette thématique, la piste du road-movie s’est imposée comme une évidence : le voyage comme fuite et quête à la fois, le voyage comme occasion de se perdre pour ensuite se retrouver... J’avais cette envie de me plonger dans une violence concrète, de donner une route à ce chemin vers et contre le pardon. De ce point de vue, je vois en MISERICORDE un road-movie bien plus physique que métaphysique. La rédemption ne vient pas d’en haut. Elle est immanente.
Pour ce voyage, c’est le paysage du Grand Nord canadien que j’ai décidé de filmer. Ses espaces infinis, hostiles, désirables et définitifs...
C’était le cadre idéal, puisqu’il m’a permis de donner à vivre sans le dire ce que je souhaitais exprimer : pour réintégrer l’humanité, il est nécessaire de se confronter à notre part de nature. Les protagonistes de MISERICORDE (se) fuient et (se) poursuivent. Si le spectateur se raconte quelque chose à la fin du film, mon souhait est que ce soit un quelque chose de commun à notre état d’être humain : ne fuyons-nous pas tous un peu ou beaucoup ce que nous sommes pour tenter de l’être, un peu ou beaucoup.
Fulvio Bernasconi


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